20.7.08 : Dans le noir, 2
De nouveau dans la chambre. Noir complet encore. Ils ont annoncé du vent pour la nuit, nous avons rangé le linge à sécher dans le garage. Promesse tenue, quelque chose frappe dehors. Le portail ? Un volet ? Les portes intérieures de la maison cognent leur chambranle sous l’effet d’un courant d’air dont j’ignore la source.
Je n’arrive pas à dormir, les bruits m’en empêchent, m’agacent ou me sortent de la somnolence. Je me lève à la recherche de l’objet fautif, me dis que c’est le volet de la salle de bain. Je marche dans le noir. Le bouton de l’interrupteur fait un bruit sec. La lumière. Tout est conforme, à sa place, sage, ce qui diffère c’est l’heure de la lumière, inhabituelle, c’est le milieu de la nuit, en principe c’est la pénombre.
Je vais pour rabattre le volet, j’entends souffler dehors, j’ouvre la fenêtre sans bruit pour ne pas réveiller ceux qui dorment. Ca y est je suis face à la nuit venteuse, ne la vois pas, c’est un écran noir, j’ai peur, je pense à un film où une silhouette surgit de la nuit, j’attrape le volet, le tire pensant toujours à cette main qui m’attraperait le poignet. Je ferme le tout. Ca va, pas de sang cette nuit.
Je me recouche.
Ce n’était pas ça, le bruit continue. J’abandonne. J’aurais mal dormi, réveillé sans cesse.
Aujourd’hui je suis un peu fatigué et ne comprends toujours pas d’où ça venait.