19.5.09 : Nouveauté
Il y a quelques jours j’ai travaillé 12 heures d’affilée, ou presque, sur le dessin pour Emmanuelle. Aussi longtemps c’est rare. Il était 2 h du matin quand j’ai arrêté. J’étais fatigué, épuisé de concentration en raison de tous les détails. Mais j’avançais, ce que je faisais n’étais peut-être pas extraordinaire mais je sentais que j’étais au-delà de ces critères de bien ou de mauvais. Je faisais. Et il y avait un ordre presque mystique qui s’installait. Ça allait. J’ai eu l’impression d’atteindre une sorte d’état de transe, assez agréable, car nouveau et surtout libérateur. Depuis je suis retourné à ce dessin, là également tard le soir, dans des horaires qui ne sont pas raisonnables, et ça me convient. Car la fatigue aidant, je me "lance" littéralement sur le dessin, sans me soucier d’autre chose que d’avancer. J’ai l’impression d’avoir découvert une nouvelle sensation. Et comme toujours dans ce genre de découverte, envie de l’expérimenter et de la revivre.
Il est tard, tout le monde dort, sauf quelques fenêtres éclairées. Je sors pour rentrer. Les tox des boulevards maréchaux déambulent. Les quelques fêtards rentrent chez eux en quittant les bars de la rue du Poteau. L’air est chaud, le printemps est bien là. J’aime ça.