22.5.07 : 14 h 43
Dans le jardin Catherine Labouré, je suis assis dans l’herbe, je viens de manger.
À ma gauche :
- De l’autre côté de l’allée, deux hommes mangent appuyés contre une balustrade, l’un est en débardeur, je les vois de profil.
- un type à la moustache aussi longue que ses cheveux – un Gaulois – observe les parterres de plantes depuis dix minutes.
- Le long de l’allée, sur un banc, une femme lit un magazine, je la vois de dos.
- Non loin de moi, sur l’herbe également un jeune homme lit un roman, de même que la femme derrière moi qui est appuyée contre le tronc de l’arbre près duquel je suis. Elle tousse parfois.Le gardien du square, d’origine asiatique, marche lentement d’allée en allée.
Face à moi :
- une femme d’une cinquantaine d’années, look BCBG, teint UV, est assise sur un banc, elle ne fait rien.
- derrière elle, un groupe de filles assis dans l’herbe, elles sont six. Ce sont les seules à parler. Bien que relativement âgées, l’une d’elles s’amuse à tirer sur les pigeons.
- à leur droite une femme fume, dos à moi.
À ma droite une vieille femme d’origine maghrébine fait un canevas, tout à l’heure elle a reçu un appel et a parlé arabe.
Les oiseaux piallent, des ailes parfois me survolent, la rumeur des voitures derrière moi. Le sac plastique de mon repas fait du bruit à cause du vent. Des cris d’enfants sans que je ne les voie, des rires d’adolescents. Quelques insectes aussi sans doute. La porte du square en fer qui cogne contre son loquet, qui recogne un peu moins fort contre son loquet, et encore jusqu’à ce qu’on n’entende plus rien.
Les grands arbres qui bougent silencieusement sous le vent léger, en arrière plan la Tour Montparnasse.
Au dessus un ciel gris. Les réacteurs d’un avion en haute altitude.Il est 14 h 43 à mon portable.