8.4.11 : L'Amusante étrangeté
Drôle de rêve cette nuit.
Je suis dans une grande voiture, genre Buick, genre américaine.
Elle s’arrête devant un immeuble. Je sais que c’est celui de Woody Allen.
Il faut que j’aille aux toilettes et je sais qu’il y en a dans un soubassement du hall.
J’y vais, descends quelques marches. La porte des toilettes apparaît, très étroite, d’un bleu lumineux.
Je l’ouvre. L’endroit est très étriqué, bleu lui aussi. La lumière du jour passe par une lucarne, il fait soleil.
J’utilise donc les toilettes et entends en même temps des pas dans l’escalier. Je vois, comme à travers la porte, la silhouette de Woody Allen qui descend tranquillement les marches pour venir lui aussi soulager un besoin naturel. Je craignais cette éventualité mais me disais qu’il possédait des WC dans son propre appartement.
Devant la porte fermée à double tour, il attend.
Je cherche un bon mot, un trait d’esprit comme lui saurait en faire, pour jouer du comique de la situation. Mais ça ne vient pas, je ne trouve pas la blague.
Il attend toujours sans mot dire.
Je pense à l’instant où je regagnerai la voiture et à quand je raconterai ce moment à mes amis. J’en ris déjà.