2.8.10 : Carte postale
Ce petit vieux qui marche sur la route d’un petit village sarde, mise traditionnelle et bâton de bois, correspond sans doute possible au cliché du petit vieux du petit village sarde. Le cliché rejoindrait-il la réalité ?
Mieux, ce vieil homme, dont je m’empare de la vie de manière égoïste, je me dis qu’il ressemble aujourd’hui aux vieux qu’il a connus dans son enfance. A-t-il cherché à leur ressembler ? Ou ça s’est fait de manière naturelle et son enfance a réellement disparue ?
Je veux dire, comment peut-il se conformer ainsi à la tradition ? “Quand je serai grand, je prendrai un bâton comme lui et marcherai sur la route”. N’y a-t-il pas une petite distance qu’il lui reste quelque part ? Un “je ne suis pas dupe” ? Est-il 100 % cliché, 100 % tradi ?
Ou encore, est-ce un mirage dû à la chaleur de la Sardaigne ?
Après le virage, nous croisons une vieille veuve habillée en noir, la tête couverte d’un châle tout aussi noir.
Pascale me dit qu’elle en a connu des comme ça en Corse.