16.5.10 : Floraison
La petite histoire, comme la grande, se répète.
Je passe devant le Bus Palladium et vois ces minets de 18 ans devant, qui me rappellent les minets de 18 ans quand moi j’avais cet âge.
Je passe Porte de Clignancourt et vois ces prostituées de 20 ans, d’origine étrangère et pense à ces flux de pauvreté qui existent depuis toujours et qui trouvent ici un Eldorado en carton-pâte. A ces filles qu’on disait “de l’est” quand moi j’avais leur âge.
Je passe à la Défense et vois tous ces traders en costume, en uniforme de rapaces, ils ont mon âge et je réalise qu’ils ressemblent aux types en costard dont on se foutait quand on avait 16 ans…
La liste est longue, peut-être infinie…
Alors, qu’est-ce qui change ? La technologie ? Tous ont un iphone alors qu’à l’époque c’était la révolution du bi-bop ?
La science serait-elle le seul facteur de changement dans notre société ? Alors que la pauvreté, la richesse, la cupidité se répéteraient fatalement ?
La jeunesse qui reproduit, c’est comme le portrait de Dorian Gray, les figures restent éternelles.