Blog illustré - 28.6.08 : Gay Pride

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28.6.08 : Gay Pride

Summer in the city. Rue de Rivoli. C’est la Gay Pride. La foule afflue de la Bastille, quelques personnes s’échappent dans les rues avoisinantes. Un homme avec un chapeau de cow-boy rose ; deux types d’une quarantaine d’années qui se tiennent la main ; des femmes plus discrètes qui font les boutiques ensemble. Je prends un verre avec Pascale à côté d’un autre couple, l’un est très efféminé, ils parlent de leur famille, de leurs parents.

On marche à la recherche d’un endroit où manger, toutes les terrasses sont pleines, rue de Sévigné, place du Marché Sainte-Catherine, on trouve finalement une table au Jean Bart.

Les gens de la Gay Pride reviennent toujours de Bastille, qui devait être pleine. Le soleil commence à décliner au loin vers les Champs Élysées, la lumière se pose sur les visages plus ou moins jeunes. Moi je mange mes moules. Un type d’une vingtaine d’années porte juste un pantalon noir slim avec du cuir dans l’entrejambes, les cheveux gominés, les sourcils épilés, le regard clair, il semble ignorer les gens qui l’entourent, la situation, son look, il est distant, sérieux, quelqu’un l’accompagne, ils ne se disent pas un mot, marchant avec un certain calme. Deux hommes font le chemin inverse, déguisés en créatures, collants roses et verts, le visage complètement maquillé, chapeautés, une silhouette d’insecte efféminé. Je fais signe à Pascale de se retourner, à ce moment l’un des deux me regarde et attrape mon mouvement de menton. Je suis gêné, peut-être pas autant que lui. Un empressement de leur côté, tout le monde les remarque, mais visiblement pas de joie, d’amusement chez eux.

Ce fut le cas d’autres encore, un jeune homme jette un œil vers moi, je vois qu’il a des lentilles de couleur, il retourne la tête un peu confus, une fille chante et pousse un chariot et pareil… Je ne sens pas de « pride », ni même de sexualité d’ailleurs, je ne vois qu’une excentricité.

D’autres cependant expriment une réelle joie, le côté "gay", homos comme hétéros, des drapeaux arc-en-ciel un peu partout. Des regards de désir parfois.