3.7.08 : Libre
Hier Ingrid Betancourt a été libérée.
Ce matin mon vendeur de journaux est fermé.
Le cafetier lit en terrasse la notice d’utilisation de son nouvel appareil photo.
La pervenche écrit un procès verbal devant une voiture mal garée.
J’appelle ma banque pour savoir si la résiliation de mon abonnement à telle chose est bien effective.
Longtemps, la porte de l’avion a mis longtemps à s’ouvrir.
On voit une silhouette mais elle reste sombre, et puis elle porte une veste militaire.
Quelle force de caractère, pour sourire, pour parler si raisonnablement, si vite avec tant de verve.
La beauté de ses yeux vieillis, marqués.
La rondeur de ses joues, de sa peau sous le menton.
Ses yeux qui se ferment parfois quand elle parle.
La rapidité des opérations, elle passe de l’ombre à la lumière en quelques instants.
"Si c’était à refaire… je le referais" dit-elle en substance à propos de son déplacement vers ce village, sur cette route dangereuse où elle fut enlevée il y a six ans et demi… dit-elle, très émue.