16.11.09 : Sillons
Au moment où je termine un dessin que j’aime bien, Brigitte Fontaine s’apprête à monter sur scène, au Palace… En rentrant chez moi, je pense à ces rues qui nous séparent, à toutes ces effervescences parisiennes, ces passions artistiques. Il doit y en avoir d’autres encore, connues ou méconnues, j’ai vu ce week-end le plan des ateliers d’artistes faisant "portes ouvertes" à Montmartre, il y en a pléthore.
Me dire que je partage le temps, l’époque de tel ou tel artiste que j’aime me fait bizarre, je vis en même temps que lui, nous avons quelque chose en commun. J’y suis sensible car il y a aussi beaucoup de gens que j’admire qui sont morts depuis longtemps et je ne peux que rêver, fantasmer leur vie à l’époque. Aujourd’hui donc, quelques pâtés de maisons qui me séparent de l’un ou l’autre…
Et pourtant ce n’est pas pour ça que la rencontre se fait, mais il y a cet "air" qui circule, savoir que cet autre réalise une œuvre en même temps que moi me fait plaisir et j’ai l’impression qu’un lien invisible me joint à eux. Et j’ai le sentiment que les choses sont simples.