9.5.13 : Chants de blé
Il y a du blé qui pousse au pied des arbres parisiens, sur les avenues, entre les grilles qui prennent en étau le tronc. En pleine nuit de ce printemps qui a fini par venir, l'air est tiède et fait vaciller les épis.
Sous la lumière des lampadaires et des feux rouges qui passent au vert, le blé sort d'un jaune et d'un vert quasi fluo. Le ciel noir au-dessus, qu'on imagine facilement bleu nuit cloue cette ambiance de campagne. L'argent n'a pas d'odeur mais les champs de blé, si. La nuit sur les avenues ça sent la nature et moi ça me plaît de voir un peu de ces horizons dans la capitale endormie.
Le feu passe au rouge sur les feuilles des marronniers, comme un bleu qu'on qualifierait d'électrique.