15.10.16 : Le Jour où
Tout en travaillant j'écoute la radio, en l'occurrence une longue émission sur David Bowie. Sa mort est bien sûr évoquée, il y est dit que le matin encore il était dans la rue, à marcher dans New York et que finalement non, il était remonté car ça n'allait pas. Mais donc il vivait et ne s'attendait pas à ce que ce jour soit son dernier.
Je n'ai pas pu m'empêcher de faire le parallèle avec, en fait, une naissance.
Tu es là, ta compagne est enceinte, tu sais que ça va arriver, dans une semaine ou quelque chose comme ça. Tu vis ta vis dans la journée, elle aussi, on parle de choses et d'autres, tu dînes avec elle puis elle te réveille dans la nuit pour te dire qu'elle a mal. Et c'est le moment, c'est ça, l'événement tant prémédité qui va arriver. La panique, l'attente, la sueur, la conscience chamboulée et puis le grand moment qui marque d'une pierre blanche ta vie.
La mort marque tout autant d'une pierre ta vie et, quand on ne meurt pas accidentellement les choses se déroulent peut-être de manière aussi « belle » et naturelle qu'une naissance. Son négatif, mais la beauté n'est-elle pas réversible ?