14.4.08 : Avec le temps
Délesté. Travail rendu. Libre. Un projet, voire des projets, mais envie d’une pause.
Je suis sur internet, navigue un peu au hasard, m’introspecte pour savoir ce que j’ai envie de voir, de lire. Myspace, blogs d’amis, photos d’amis, amis d’amis…
À la radio les émissions changent, Berlusconi va repasser en Italie, fatalité. Le temps varie, éclaircies, assombrissements. Les heures s’égrènent. Je les regarde passer, ou plutôt je les sens s’écouler, à croire que le temps c’est moi. Ca me change des cinq mois que je viens de passer où il me pressurisait, où j’étais en guerre avec lui. Plus maintenant, je suis main dans la main avec le temps, c’est agréable.
Vers midi je me bouge pour ma douche. Je surprends une petite araignée dans le fond de la baignoire qui remonte aussitôt vers le rideau, elle passe de l’autre côté. Je la crois sauvée. Je ne veux pas qu’elle meure et en même temps je ne veux pas faire d’effort pour ça – chacun sa croix – j’attends juste un peu avant d’ouvrir l’eau. Malgré ça le jet touche le rideau et la fait retomber – je croyais que les araignées c’était comme les chats, habiles – je la vois prise dans un tourbillon et disparaître dans le trou. Je me sens mal. Je pense à sa vie, de quel droit puis-je la lui ôter ? Après je pense à la taille de son cerveau et me demande où peuvent se loger ses émotions. Puis je ne pense plus à rien.
Courses à faire pour remplir mon frigo, flemme. Sortir ? Où ? Il y a du vent. Non, je ne crois pas que j’aie envie de fournir le moindre effort aujourd’hui. Envie de profiter, profiter de rien. L’ombre de la culpabilité ne pointe même pas. Le bonheur.