21.4.08 : L'Amour de la voisine partouseuse
Eh bien en fait non. Elle ne fait pas vraiment ça pour le plaisir, la voisine partouseuse. Elle se prostitue. Elle hurle toujours autant mais il y a de l’argent en jeu.
Hier soir, comme d’habitude elle crie, ils doivent être deux sur elle. On entend frapper à la porte. Un voisin qui n’arrive pas à dormir ? Les ébats continuent (ils n’entendent pas, elle gueule tellement), ça refrappe, et encore, et encore. Au bout d’un moment la porte s’ouvre. Discussion. Le ton monte.
- C’était à 22 heures, pas à 23 heures !
- Tu m’as dit 23 heures, bon laisse-moi entrer.
- Non !
- Alors rends-moi mon fric !
- Non !
etc…
Je pensais qu’ils vivaient une sexualité débridée par goût, mais je me suis trompé (et quelle déception). C’est également du sexe froid et calculateur. Violent. Pas qu’elle se prostitue – je peux comprendre qu’on le fasse, d’ailleurs voit-elle la couleur de cet argent ? – mais qu’il l’exhibe comme une chienne de foire pour se faire son blé, "approchez approchez, la fille la plus chaude de Paris, Messieurs, préparez vos tickets !".
Jeune et jolie, je la revois assise sur la deuxième marche de l’escalier, avec son sac à dos comme une gentille écolière, à l’attendre.
Amoureuse.