13.10.08 : 1er jour, c’est haut
Petit-déjeuner dans diner typique, avec serveur qui se promène avec la cafetière de table en table.
Calme de Central Park.
5ème avenue, défilé de Colombus Day. Croisé Robert Charlebois, non pas de Niro.
Les premiers gratte-ciel sont apparus. Depuis le matin nous trouvons les immeubles hauts mais là ce sont des hauteurs invraisemblables, spectaculaires, d’autant plus quand on songe qu’ils ont été construits dans les années 20… Nous aimons beaucoup, en ce qui me concerne notamment les constructions en brique. Je remarque que la pierre a une tonalité générale dans cette partie de la ville, un beige qui tire vers le brun, une certaine douceur s’en dégage.
Je vais au croisement de la 54ème rue et de la 6ème avenue où jouait le musicien Moondog. Je suis à la recherche d’une plaque, vais aux quatre angles. Rien. Je suis déçu et en même temps ému.
Nous n’étions alors pas loin de Times Square, je savais que c’était le coin des néons, de la surenchère, symbole de la folie capitaliste, du moins une image d’Épinal "inconsciente" de ce régime. On y va.
Ça bouge de partout, ça annonce de partout, c’est à la fois ridicule et poétique, mais une poésie de la résignation (résignation du trop).
Le soir nous y sommes repassés. La folie ressort encore mieux. Jamais nous n’avions été autant ébloui par des néons, jusqu’à ressentir cette petite douleur dans la rétine, à plisser les yeux de trop plein. Et puis le flot incessant du monde, de tous âges, en sortie, colorés de la couleur des néons de la boutique devant laquelle ils passent. Pas 1 m2 de libre, un grouillement incessant. Beau là aussi, d’humanité qui se divertit.
Nous nous en sommes éloignés, quand on se retournait, un puits de lumière scintillait entre les gratte-ciel de la ville, c’était Times Square, où le temps n’existe pas.