14.10.08 : 2ème jour, comme King Kong
Visite de l’Empire State building, le plus haut bâtiment de la ville depuis la disparition des Twin Towers.
La décoration intérieure est art déco, du marbre partout, de grands halls, de longs couloirs – labyrinthique. De nombreux grooms, souvent noirs, nous indiquent le chemin ou tentent de nous vendre un service de plus.
Nous prenons l’ascenseur, le chiffre indiquant les étages passe à 80 en quelques secondes, c’est assez comique.
Les portes s’ouvrent et déjà un nouveau groom nous accueille chaleureusement, pour nous faire passer devant un photographe – photo qu’on nous proposera d’acheter plus tard. Tout est rôdé, calculé au millimètre près, les personnels n’ont plus des humains face à eux mais une meute qu’il faut diriger, à qui il faut faire le même discours, jouer le même rôle. La perfection suisse d’un mécanisme de montre, mélangée à de l’humain, dans ces couloirs au plafond bas, est totalement kafkaïen.
Vue sur tout New York, magnifique, nous sommes restés longtemps. Nous aurions pu regarder les différentes tours toute la journée. Observer de telles performances architecturales a quelque chose d’agréable et presque mélancolique, quand on est plus haut que tout.
Reste de la journée dans Greenwich Village, quartier beaucoup moins haut – 5 ou 6 étages peut-être – d’où on aperçoit que rarement l’Empire State building, alors qu’il n’est pourtant pas très loin. On croise le bar où ont commencé Jimi Hendrix, Bruce Springsteen… une rue où a habité Edward Hopper…
J’apprends par hasard que Marc Ribot – guitariste new-yorkais que j’aime beaucoup – joue le soir même à quelques mètres de là où nous sommes. Je vais le voir.
Ravi du concert, et aussi de me mêler à l’atmosphère de la ville, d’entrer ainsi dans une authenticité. Le public semble varié, quand je l’ai vu en France il n’y avait que des initiés.