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17.10.06 : Palais de Justice, dernier tour
Je suis entré au Palais de Justice. J’ai parcouru un long couloir, je me demandais ce qu’étaient ces grands objets en fonte tous les dix mètres, j’en ai déduit que c’étaient des réchauds qui ne marchent plus. J’avais rendez-vous pour le dernier tour de la Conférence du Stage, un concours d’éloquence pour avocats.
On est entré dans la bibliothèque pour y assister. Une grande salle très haute de plafond, les livres sont partout. Ils font tous très vieux et importants. J’ai essayé de comprendre comment ils étaient classés mais n’ai pas réussi. J’avais à mon niveau quelque chose comme "Voyage en Cappadoce" et "Voyage en Algérie", je ne me souviens pas des auteurs mais ne les connaissais pas. Je me suis demandé ce que faisaient ces "voyages" dans une bibliothèque de Droit.
Devant un jury représentant la cour, les avocats se succédaient avec de "fausses" plaidoiries du type "La révolution est-elle une perte de temps ?", "Faut-il abolir la peine d’amour ?".
J’ai été impressionné par la capacité de ces gens à parler. Le doute semble ne pas les habiter, c’est leur métier de convaincre par la parole. Aucune faille, aucune hésitation. Pour l’amie que j’étais venu voir j’ai eu le sentiment d’une machine en marche du début à la fin de sa plaidoirie. Une fois lancée, rien ne semblait pouvoir l’arrêter. Quand elle a fini, aussi naturellement qu’elle a commencé, le cou s’est détendu, le visage est redevenu pâle.
On a fini dans un bar de Saint-Michel, elle nous a dit qu’elle était soulagée que ce soit passé et puis on a parlé d’autres choses.