1.4.10 : Populaire
Opéra de quat’sous.
Mackie-le-Surineur.
Monde de voyous, mendiants, prostituées, policiers.
Grossièreté et finesse.
Musique populaire et opéra.
Mise en scène subtile, pointilleuse, spacieuse.
Berliner Ensemble aux visages blancs.
Parfaite interaction jeu / musique / mise en scène. C’est peut-être ça une pièce réussie ?
En venant au Théâtre de la Ville, je longe le côté face à la Seine, une heure avant le spectacle. Une comédienne est dehors, toute maquillée pour son rôle, elle discute avec des hommes. Je crois que ce sera Lucy.
Mackie-le-Surineur est poignant. Androgyne, boucles blondes, vêtements de soie, frêle et délicat voyou. Contre-emploi.
Aux saluts les comédiens appellent les techniciens. Mackie donne la main à l’un, cheveux longs, bouc fourni, gros ventre, tee shirt d’un groupe hard rock… Schisme. Le théâtre et le non-théâtre (to be or not to be ?).
Illustration poussée, si c’était nécessaire, de cet opéra populaire, cet opéra « pas cher ».
Le technicien est un peu mal à l’aise mais il semble heureux. Mackie lui est à l’aise et tient toujours cette main moins blanche que la sienne.
L’Opéra de quat’sous
de Bertolt Brecht et Kurt Weill (1928)
Mise en scène de Robert Wilson
Interprété par le Berliner Ensemble
Théâtre de la Ville, Paris
Du 1er au 4 avril 2010