1.6.13 : Queen of badland
Australie, lointain bagne anglais au XIXème siècle. Aujourd’hui sur les pièces de 2 dollars : côté pile un aborigène, côté face le profil d’Élizabeth II reine d’Angleterre, sur les pièces d’1 dollar : une pagaille de kangourous d’un côté, le même portrait de la reine de l’autre, etc.
C’est la petite dame du nord aux tenues proprettes, l’ambassadrice du service à thé en faïence au milieu du bush, protégée du soleil par des ombrelles blanches qui unfortunately se tachent vite de poussière rouge. C’est la dame frêle qui se mêle à ces physiques musculeux ou en surpoids américain, ou mieux à ces sombres aborigènes qui se peinturlurent le corps.
La reine en socquettes sur les longues routes australiennes entrecoupées de rares stations service où les rolls à la viande sont un peu trop gras.
Les aigles dans le ciel reluquent la chevelure blanche en diadème qui tient toujours ce continent sous son protectorat. Ils la regardent avancer vers l’horizon, prêts à intervenir au moindre signe de faiblesse.
Si l’Angleterre perdait cette terre, le petit Union Jack du drapeau perdrait son blanc et son rouge pour ne laisser que la croix du sud, ces petites étoiles qu’aucun Anglais ne peut voir du haut de son hémisphère nord.
Et les chercheurs d’or, la voyant passer, se rappellent leurs lointaines origines puis continuent de casser leurs cailloux.